Comme vous le savez (ou pas), je travaille en ce moment à la rédaction d’un livre qui paraîtra courant 2023 aux Editions Grasset, et qui portera sur la compréhension du metaverse.

Pour cela, mais aussi pour continuer à m’acculturer, je rencontre un grand nombre d’experts, de tous secteurs d’activités, qui m’apportent leur point de vue sur l’émergence de ce qu’on peut qualifier comme le futur de l’internet.

Récemment, je me suis interrogée sur la proactivité du secteur du luxe, pionnier dans la proposition d’expériences innovantes dans le metaverse, surtout dans les pays d’Asie, à l’instar de Gucci, Louis Vuitton ou Balenciaga qui multiplient le développement d’expériences ou de produits digitaux dans les univers virtuels.

Les réponses que j’ai reçues sont claires et limpides et nécessitent une double lecture, intégrant à la fois la compréhension de l’industrie du luxe mais aussi surtout des consommateurs asiatiques.

Il faut garder en tête que les pays d’Asie tels que la Chine et la Corée ont sauté une génération technologique, passés directement au  téléphone portable avec grand écran sans passer par la case ordinateur. Très vite, et parce que c’est culturel, les populations locales se sont vite mises à jouer sur leurs petits écrans à différents jeux –> Toute une population est déjà dans une sorte de metaverse.

L’industrie du luxe a comme clientèle une grosse part de cette population de ces pays émergents qui ont atteint un statut justement parce qu’ils possèdent des produits de luxe. Il se trouve que ce sont de jeunes populations qui ont créé beaucoup d’influenceurs aux millions de followers. Les entreprises du secteur du luxe ont mécaniquement été happées par leur propre clientèle. 

Ceci ne se retrouve pas dans d’autres secteurs tels que l’énergie, où un citoyen moyen de 50 ans consomme plus ou moins la même quantité d’énergie en Asie ou en Europe et où on a moins besoin de s’adapter au marché local.

Pour les experts, la forte poussée du secteur du luxe dans le metaverse en Asie vient donc de leur clientèle qui les force à s’adapter. Ce sont leurs clients qui les poussent à se transformer, et c’est ce qui crée des gaps entre les types de produits ou expériences qu’ils vendent dans les pays émergents vs. les pays occidentaux.

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